Étude sur les tendances et les consommateurs #6 : Le Prankvertising

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Le prankvertising, qui allie farce et publicité, est un concept marketing visant à promouvoir une marque, un produit, ou un service en piégeant le public.

Le prankver… quoi ?

Il s’agit de créer une mise en scène dans un endroit donné (cinéma, café, bureau d’entreprise etc…) avec pour but de procurer une émotion, en général la peur, afin que cette supercherie devienne une histoire inoubliable pour le public. Il s’agit donc de faire parler de l’objet marketé en employant un outil très fort émotionnellement et mémorable.

La peur étant liée à la mémoire, cet outil revient de plus en plus dans les campagnes. Notamment celle pour le film Carrie, où le but du prankvertising était de faire un remake du film dans un café. On y voit une femme comme possédée, qui fait léviter des hommes et déplace des objets par télépathie. Autant vous dire que tout le monde était bouché-bée. La vidéo a quand même fait 55 millions de vues !

La peur vous va si bien

Le prankvertising fait donc référence aux caméras cachées mais avec une créativité bien plus distinguée et une thématique plus précise qui est la peur. La peur qui est censée être une émotion négative, dont on se passerait bien, est quand même celle qui marche le mieux. Pourquoi ?

Comme dit précédemment, les instants de peur s’installent dans notre mémoire pour très longtemps. Ensuite, le but du prankvertising est bien sûr de faire peur aux personnes présentes sur place, mais surtout de faire réagir les internautes qui verront la vidéo du canular sur Internet.

Qui dit peur, dit réaction étrange, dit humour pour les internautes qui regardent. D’un côté on trouve ça drôle, d’un autre on exprime une forme d’empathie en se demandant comment on aurait réagit à leur place. Ce questionnement de savoir comment on aurait réagit nous fait penser qu’on aurait voulu être présent à ce moment là.

Les limites de la notion de peur

Si la peur est acceptée par les internautes et les protagonistes du prankvertising, il y a quand même des limites à ne pas dépasser.

Le prankvertising pour le film « Dead Man Down » en est le parfait exemple.

Cela consistait à mettre deux acteurs dans un ascenseur, un assassin et une victime, dont le dernier se faisait étrangler par le meurtrier. Les personnes piégées verront alors les deux acteurs jouer leur rôle lorsqu’ils voudront rentrer dans l’ascenseur. On peut donc ainsi observer le comportement du public face à une telle situation, et elle n’est pas forcément celle que l’on attend d’eux.

En effet, certains filment la scène, d’autres s’enfuient, d’autres regardent et enfin d’autres les sépare. Des réactions peu attendues, et surtout très gênantes.

De plus, la notion de peur est là associer à celle de la mort (comme dans le prank de cuisinella) et peut faire référence aux problèmes d’insécurité qui court dans plusieurs villes. C’est donc un sujet trop sensible pour que l’on puisse en rire.

Pour conclure

On peut donc affirmer, que le prankvertising dépend de la réaction du public et des limites à ne pas franchir en termes d’émotions. La qualité du prankvertising est donc aléatoire.

Quelques exemples de prankvertising :

Des zombies surprennent les new-yorkais pour promouvoir Walking-Dead !
Une caméra cachée impressionnante pour promouvoir le film Carrie !
#PubLooShocker : la campagne de sensibilisation la plus violente !
Une banque vole votre vie pour sensibiliser sur le vol d’identité
L’entretien d’embauche par LG

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