Tout d’abord, il faut comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle. Car c’est un mot un peu barbare qui englobe un peu tout et n’importe quoi. En fait, on a tendance à confondre intelligence artificielle et machine learning, qui dans les grandes lignes peuvent paraître semblables, mais qui sont pourtant très différentes car complémentaires.
L’intelligence artificielle est plutôt une science, un procédé fini qui va permettre à une machine ou un programme d’exécuter une tâche grâce à une puissance de calcul et adapter sa réponse en fonction de son environnement, un peu comme Siri. L’IA pourrait être la fonction de Photoshop qui permet de reconnaître un visage et de lui changer son émotion par exemple.
Le machine learning, c’est plutôt la réalité qui va permettre d’apprendre à la machine à “apprendre comme un humain”.
Par exemple, d’apprendre de ses erreurs comme pourrait le faire une voiture Tesla qui rencontre un problème, mais qui y fera davantage attention la prochaine fois qu’elle le rencontrera. Un peu comme un enfant qui apprend la vie, en gros.
Dans le domaine créatif, vous comprenez donc qu’il y a énormément de possibilités de production avec l’IA et le machine learning. De nombreuses idées existent déjà et nous allons d’ailleurs en parler ici… mais le meilleur reste évidemment à venir.
En effet, c’est la fonction première du développement d’une intelligence artificielle. Par exemple, on pourrait considérer l’algorithme de publicité Facebook comme une IA. Celle-ci propose automatiquement du contenu en fonction de vos intérêts et adapte les messages publicitaires en fonction de vos nouvelles discussions, etc.
C’est également le cas pour des entreprises françaises qui proposent des innovations publicitaires. Récemment, on vous parlait de DooH it, une start-up française qui commercialise des espaces publicitaires sur des écrans dotés d’IA à bord des VTC et taxis. Équipé d’une petite caméra, l’écran analyse les traits du visage du public qui voyage dans le véhicule (genre, âge, géolocalisation, etc) et diffuse ainsi du contenu publicitaire contextualisé.
Ce qui est également intéressant avec ce genre de technologie, c’est qu’il est possible de récupérer tout un tas de données, comme le taux d’attention, le nombre de personnes exposées, les audiences touchées par genre et par âge, l’heure à laquelle les passagers ont été les plus attentifs, etc. Des données qui peuvent permettre d’améliorer le service et la campagne de publicité.
En plus de ça, les chiffres sont très bons. Avec un temps d’attention plus long que sur d’autres médias comme la TV, le web ou le mobile, DooH it indique un taux d’attention mesuré de ces audiences de 28%, soit la vue intégrale de plus de 4 boucles média pour chaque contact. Les audiences ne sont pas en reste côté satisfaction puisque la régie indique que lors d’un sondage réalisé en février et mars, 70% des usagers ont apprécié leur voyage avec l’écran. Un bon exemple d’utilisation d’intelligence artificielle au service du marketing.
De nombreuses marques ont d’ailleurs déjà opté pour une régie intelligente comme DooH it pour diffuser ses campagnes. Comme la marque de cosmétique Maybelline qui a pu diffuser son annonce auprès de 10 600 personnes à l’aide de 50 écrans, de générer 265 scans de QR et d’obtenir un taux d’attention de 28% auprès des passagers.
On a vu dans l’exemple précédent que l’IA pouvait nous aider dans la diffusion de contenu, l’analyse de la data et la personnalisation des publicités en fonction du profil. Elle permet donc une hyper personnalisation et contextualisation de la publicité. Cependant, cela représente seulement la “dernière” partie de notre métier : la diffusion d’une campagne. Et on aimerait bien savoir si elle peut nous aider dans la première partie, qui est celle de la créativité.
La réponse est… oui. Sans suspense, car l’IA existe déjà (presque) partout dans le processus créatif : sur Photoshop, avec notamment la fonctionnalité qui permet de détecter un ciel dans une photo et de le modifier en 1 clic (voir la vidéo ci-dessous à partir de 3:15).
Lorsqu’on va faire de la veille : on va utiliser les algorithmes pour nous aider à obtenir le contenu que l’on veut et ainsi trouver plus facilement l’inspiration (Google, Facebook, Instagram, etc). Ou alors, utiliser des outils innovants comme cette IA qui transforme de simples dessins en oeuvre 3D.
Les générateurs sont aussi les débuts de l’intelligence artificielle au service de la créativité. Par exemple ce générateur de logo qui va vous proposer différents logos en fonction du nom de votre marque. Dans un futur proche, on pourrait imaginer que ce dernier vous propose carrément un logo sur mesure en puisant sur ce qui se fait actuellement, sur les valeurs de votre entreprise, etc. Comme un vrai directeur artistique finalement !
Intéressant n’est-ce pas ?
Eh bien on pourrait imaginer une machine qui apprenne d’elle même le processus créatif de l’homme. C’est-à-dire apprendre à piocher et s’inspirer des éléments qu’elle observe pour créer une nouvelle forme en fonction du besoin demandé (répondre à un brief créatif, en gros). Une véritable machine à idées 💡
On paramètre le robot avec la marque, nos KPIs, le budget, la cible, etc. Et la machine nous pond une campagne ultra pertinente. Elle aura recoupé avec toutes les tendances actuelles, la plateforme la plus performante pour diffuser le message, etc.
En vrai, ce serait pas mal non ? Bon évidemment, on a du mal à imaginer quelque chose d’aussi complet et efficace (et puis ça remplacerait tout une industrie qui est la nôtre 😰). Mais on peut très bien imaginer plusieurs outils qui viennent nous assister dans certaines tâches, comme c’est déjà le cas actuellement.
Que pensez-vous du futur de l’intelligence artificielle dans la publicité ? N’hésitez pas à partager votre sentiment dans les commentaires !
