Briefs flous, logos trop gros, formats inversés, retours en pagaille… tous les créatifs et marketers les connaissent. Et c’est précisément là que Canva frappe fort.
En s’associant à Stink Studios, la plateforme australienne a transformé les abords de Waterloo Station à Londres en terrain de jeu pour créatifs surmenés, avec une campagne OOH qui tourne les pires moments de production en clins d’œil malins. Résultat : une série de visuels aussi drôle que pertinente, qui montre que le chaos créatif peut se transformer en puissance quand on a les bons outils.
Des galères universelles, détournées avec humour
Chaque affiche de la campagne joue sur une frustration bien connue dans l’univers de la création et du marketing. Une phrase anodine, qu’on a tous entendue mille fois, devient ici le cœur du message. Sur l’un des panneaux, le fameux “Can you make the logo bigger?” est poussé à l’extrême : le logo sort littéralement du cadre, mettant en avant l’outil de gestion de charte graphique intégré à Canva.
Un autre visuel nous rappelle cette erreur courante : “Turns out the 16×9 was meant to be 9×16”, soit la joie des formats mal anticipés. Canva y répond en valorisant sa fonctionnalité de redimensionnement automatique.
On retrouve aussi un vélo mal accroché à un panneau, clin d’œil à la promesse “Drag and drop almost anything”, ou encore un visuel rempli de post-its aux commentaires contradictoires, parfait reflet des fameuses boucles de feedback interminables. À chaque fois, le ton est complice, jamais moqueur, et surtout très juste. La campagne joue sur la culture professionnelle commune à toute personne qui a déjà bossé dans une agence ou monté un post avec 37 retours clients.
Une démonstration produit camouflée dans un sourire
Ce qui rend cette campagne brillante, c’est qu’elle ne se contente pas de faire rire les professionnels du milieu. Elle met en avant, subtilement mais efficacement, les atouts concrets de Canva. Chaque galère est l’occasion de rappeler qu’un outil existe pour simplifier la vie des créatifs : Magic Resize, Brand Kit, background remover… Sans jamais appuyer lourdement, la campagne valorise la plateforme en montrant comment elle transforme la contrainte en solution.
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Cette approche fonctionne d’autant mieux que la forme épouse parfaitement le fond. On est dans de l’OOH intelligent, qui capte immédiatement l’attention, mais dont la lecture complète révèle une maîtrise des codes du métier, une auto-dérision bienvenue, et une vraie capacité à s’adresser à une cible précise, sans jargon inutile.
Canva s’ancre comme un allié des créatifs, pas juste un outil
Avec cette opération, Canva montre qu’elle comprend les tensions créatives du quotidien, et qu’elle s’inscrit non seulement comme une alternative à des outils complexes, mais comme un partenaire de travail capable de simplifier le chaos. En détournant des phrases cultes du monde des agences et des studios, la marque renforce sa proximité avec sa communauté, tout en affirmant sa maîtrise du terrain.
Au-delà de l’impact visuel, cette campagne rappelle que la meilleure pub, c’est souvent celle qui parle vrai, avec humour, justesse et une touche d’auto-réflexion. Et dans un monde où les formats changent chaque jour et les deadlines tombent toujours pour hier, on a bien besoin d’un peu de Canva… et d’un grand sourire.
Conclusion
Canva signe ici une masterclass de com’ B2B créative et complice, qui transforme les angoisses du quotidien en levier de valorisation produit. Le tout, dans la rue, sans un mot de trop, mais avec un sens aigu de la culture créative. Une campagne qui fait mouche, surtout chez ceux qui n’ont pas eu le temps de finir leur café à cause d’un logo “un peu plus gros”.
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