Dans un monde où la bataille pour l’attention est aussi féroce que celle pour la planète, le WWF France vient de confier la refonte complète de son site web à l’agence indépendante Dagobert.
L’objectif est clair : faire de wwf.fr non pas un simple site vitrine, mais un véritable levier d’engagement et de dons. Une mission stratégique pour la première ONG environnementale de France, à l’heure où la transition écologique doit convaincre le grand public autant que les décideurs.
De la communication à la conversion : un site qui doit mobiliser
Pour une ONG comme le WWF, le site web est bien plus qu’un outil d’information. C’est un canal de mobilisation, un espace où les visiteurs doivent passer du statut de lecteurs passifs à celui d’acteurs engagés. Repenser la plateforme signifie donc travailler sur l’ergonomie, la clarté des messages et l’efficacité des parcours de dons.
Dagobert n’en est pas à son coup d’essai avec l’ONG : depuis 2023, l’agence a déjà collaboré sur plusieurs campagnes et activations qui ont su mettre en valeur les contenus puissants du WWF. Cette expérience préalable a sans doute pesé dans la balance, la confiance étant un facteur clé dans une relation aussi stratégique.
Une expérience digitale éco-conçue et accessible
Le futur wwf.fr ne se contentera pas d’être beau et efficace. Il devra être éco-conçu, c’est-à-dire pensé pour minimiser son empreinte carbone numérique. Un sujet de plus en plus central, quand on sait que le secteur digital représenterait près de 4 % des émissions mondiales de CO₂ en 2025, selon l’ADEME. Cela passe par des optimisations techniques (compression des images, sobriété des animations, hébergement vert) mais aussi par des choix UX et design qui évitent la surconsommation de données.
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Autre enjeu majeur : l’accessibilité. Le WWF souhaite que sa plateforme soit utilisable par le plus grand nombre, y compris les publics en situation de handicap. Dans un contexte où la réglementation européenne pousse les organisations à adopter les standards WCAG, ce choix n’est pas seulement éthique, il est aussi stratégique. Une meilleure accessibilité rime avec une audience élargie et un engagement accru.
Quand le digital devient un outil de transition écologique
Au-delà de la refonte technique, cette collaboration illustre un mouvement de fond : celui des ONG qui professionnalisent leur présence digitale pour mieux rivaliser avec les marques et capter l’attention des internautes. Car informer ne suffit plus, il faut créer des expériences interactives qui transforment la prise de conscience en action concrète.
Pour Dagobert, ce projet est aussi l’occasion de montrer sa capacité à conjuguer créativité, performance et responsabilité. L’agence s’inscrit dans une dynamique où le design digital ne peut plus être déconnecté des enjeux environnementaux.
En filigrane, cette refonte soulève une question plus large : le numérique peut-il devenir un allié crédible de la transition écologique alors qu’il en est lui-même un contributeur problématique ? Le pari de WWF et Dagobert est que la réponse est oui, à condition de concilier efficacité et sobriété.
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