Quand Jude Law refuse une énième scène de coup de foudre dans un parc londonien pour lui préférer un bon plat de wings, c’est forcément plus savoureux que prévu.
Avec sa nouvelle campagne “When You’ve Done Enough, Uber Eats”, la plateforme de livraison joue la carte de l’autodérision en détournant l’image de l’acteur britannique. Et c’est franchement malin : plutôt que de nous vendre uniquement du service, Uber Eats s’invite directement dans la pop culture.
Un anti-rom-com qui pique là où il faut
Réalisé par David Shane et imaginé par l’agence Mother, le spot “Romance’d Enough” met en scène Jude Law dans une succession de clichés de comédie romantique : le livre attrapé au même moment dans une librairie, la collision théâtrale dans une rue bondée, la rencontre fortuite entre propriétaires de chiens. Bref, tout ce qu’on a déjà vu cent fois sur grand écran.
Sauf que cette fois, Jude ne joue pas le jeu. Fatigué de ces mises en scène trop parfaites, il choisit de s’extraire de la fiction pour… rentrer chez lui et commander des chicken wings sur Uber Eats. Une manière subtile et drôle de rappeler que, parfois, on en a tout simplement “assez fait pour la journée”.
En filigrane, la campagne s’inscrit dans la suite d’“Evil’d Enough” lancée plus tôt dans l’année avec Javier Bardem. Là encore, une star hollywoodienne tourne en dérision son image pour incarner le message central : Uber Eats est la récompense idéale quand on a donné assez de soi.
Uber Eats, partenaire officiel des moments de relâche
Derrière l’humour, il y a une vision stratégique. Comme l’explique Matthew Price, directeur général d’Uber Eats UK, Ireland et Northern Europe, la plateforme veut rappeler son rôle clé dans la vie quotidienne : un choix simple, fiable et pratique pour décrocher.
Avec plus de 70 000 restaurants partenaires et une couverture de 90 % de la population britannique, Uber Eats domine largement le marché au Royaume-Uni, où il a récemment fêté son milliardième repas livré (un fish & chips bien de chez Birmingham, pour l’anecdote).
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En mobilisant des acteurs aussi iconiques que Jude Law et Javier Bardem, Uber Eats ne se contente pas de vanter sa rapidité de livraison ou ses promos. La marque se positionne comme un complice de nos petits moments de lâcher-prise, là où d’autres concurrents continuent de marteler la promesse du “plus vite, plus chaud, moins cher”.
Quand la pop culture devient un levier marketing
Ce qui rend cette campagne particulièrement efficace, c’est la manière dont elle joue avec l’image publique de ses ambassadeurs. On rit de voir Jude Law tourner le dos aux codes du genre qui ont fait sa renommée, tout en comprenant qu’Uber Eats n’essaie pas seulement de vendre de la nourriture, mais bien un état d’esprit : le droit de dire stop.
En 2025, cette approche résonne particulièrement. Les consommateurs sont bombardés de contenus, sur-sollicités en permanence et de plus en plus sensibles aux marques qui valorisent la déconnexion. Uber Eats capte cette tendance et la traduit dans un récit universel, porté par des visages que tout le monde connaît.
La campagne, déployée en TV, affichage, digital et social media, illustre parfaitement ce que devient le marketing food delivery : un secteur où l’humour, la connivence culturelle et la capacité à raconter des histoires comptent autant que la performance logistique.
Avec “Romance’d Enough”, Uber Eats réussit un double coup : faire sourire en dépoussiérant l’image d’une star, et rappeler qu’il est toujours là pour les moments où l’on a assez donné. Après tout, qui a encore envie d’un coup de foudre hollywoodien quand un seau d’ailes de poulet vous attend à la maison ?
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