Chaque été, Wimbledon revient avec ses matchs haletants, ses fraises à la crème… et son code vestimentaire strict.
Tout doit être blanc, élégant, et fidèle à une tradition vieille de plus d’un siècle. Cette année, c’est une marque inattendue qui a décidé de jouer le jeu à fond : Stella Artois. La célèbre bière belge a dévoilé une édition limitée de sa canette entièrement blanche, en hommage au tournoi londonien. Un geste fort, aussi sobre qu’impactant, qui prouve qu’une marque peut s’adapter à son contexte sans perdre son ADN.
Une refonte graphique audacieuse et maîtrisée
La canette blanche de Stella Artois n’est pas qu’un simple relooking. Elle casse avec plus de 100 ans d’identité visuelle, en supprimant le rouge emblématique et les touches dorées qui font la singularité de la marque. À la place, une canette épurée, quasi monochrome, avec seulement un fin liseré vert et violet, clin d’œil subtil aux couleurs officielles du tournoi.
Ce travail de design a été confié à Gut Amsterdam et Jones Knowles Ritchie, deux références créatives qui ont su marier respect du patrimoine et audace stratégique. Résultat : un objet élégant qui s’intègre parfaitement à l’esthétique de Wimbledon sans tomber dans la flatterie marketing. La marque adopte les codes du tournoi, tout en gardant ce soupçon de sophistication qui fait sa signature.
Wimbledon comme terrain de jeu culturel et social
Wimbledon, ce n’est pas seulement du tennis de haut niveau. C’est aussi un événement mondain et symbolique, où les marques cherchent à se positionner intelligemment. En réinterprétant son produit pour s’aligner avec l’ambiance feutrée du All England Club, Stella Artois prouve qu’elle comprend l’enjeu : il ne s’agit pas seulement d’être vu, mais d’appartenir à l’univers.
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La campagne ne s’arrête pas au packaging. Pour renforcer son storytelling, la marque s’est entourée de deux icônes ultra-polies : David Beckham et Maria Sharapova. Deux figures qui incarnent à la fois l’élégance, le sport et la notoriété mondiale. En associant son édition spéciale à ces visages, Stella joue sur le terrain de la désirabilité, tout en restant cohérente avec l’univers de Wimbledon.
Quand adaptation rime avec puissance de marque
Adapter sa charte graphique à un événement aussi codifié que Wimbledon, c’est faire preuve d’une fine intelligence de marque. Comme l’a souligné Anselmo Ramos, directeur créatif chez Gut : “Il nous aura fallu 145 ans pour nous adapter au dress code de Wimbledon.” Un clin d’œil bien trouvé, qui traduit l’humour et l’humilité derrière une opération ultra-précise.
En 2025, où les marques cherchent à capter l’attention sans agresser l’œil, l’intégration douce devient un levier puissant. Stella Artois ne crie pas. Elle s’aligne, s’ajuste, et touche juste. Une leçon de branding contextuel, où l’on comprend que parfois, en faire moins, c’est marquer plus.
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