On croyait avoir tout vu en matière d’affichage publicitaire, mais un nouveau venu risque bien de rebattre les cartes : le “BotBoard”, un panneau publicitaire monté sur trois robots parfaitement synchronisés, qui s’est récemment promené sur la plage de Manhattan Beach à Los Angeles.
Créée par World, le projet crypto de Sam Altman (PDG d’OpenAI), cette activation visait à sensibiliser le public à une réalité peu connue : près de la moitié du trafic internet est générée par des bots. Et ironie du sort, c’est un robot qui porte le message.
Derrière cette performance se cache une ambition beaucoup plus grande : transformer ce prototype en nouveau support média, potentiellement déployé dans les grandes villes du monde dès 2026.
Quand la publicité prend vie et se met en mouvement
Conçu avec l’agence Iris Worldwide et le studio MachineHistories, le BotBoard n’est pas juste un panneau monté sur roulettes. L’équipe a dû développer un code spécifique pour que les trois robots avancent en parfaite synchronisation, avec une indépendance mécanique totale. Le résultat est bluffant : une sorte de mille-pattes métallique futuriste, porteur de slogans comme “Bots are here” et “Not all bots are this innocent”.
Au-delà du côté gadget, l’expérience a rencontré un succès immédiat : passants intrigués, vidéos virales sur les réseaux sociaux, et même des chiens fascinés par la machine. Preuve que ce type de format, à mi-chemin entre performance artistique et outil marketing, capte instantanément l’attention dans l’espace public. Et ça, pour les marques, c’est un Graal.
Un message sérieux emballé dans une forme ludique
Le BotBoard n’est pas qu’un joujou futuriste. Il porte un message central : la nécessité de distinguer les humains des bots à l’ère de l’IA générative. World développe déjà un système d’identification biométrique via scan d’iris pour certifier l’authenticité des individus en ligne. Un sujet sensible, parfois critiqué pour ses implications éthiques, mais qui répond à un vrai enjeu : comment garder confiance dans un internet saturé de contenus automatisés ?
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Plutôt que de dramatiser, l’activation adopte un ton accessible et visuel. En ramenant le débat dans la rue, loin de la complexité technique, World réussit à dramatise l’enjeu sans effrayer le public. Cette approche rappelle d’ailleurs une tendance croissante dans le marketing tech : rendre des problématiques abstraites concrètes par des installations physiques spectaculaires.
Vers un nouveau canal publicitaire grandeur nature ?
Si l’opération a fait le buzz, c’est surtout son potentiel futur qui intrigue. Alex Abrantes, directeur créatif monde chez Iris, explique déjà discuter avec des régies médias pour imaginer une industrialisation. On pourrait donc voir émerger, dès 2026, des flottes de BotBoards dans les grandes métropoles, transformant le mobilier urbain en panneaux publicitaires mobiles et interactifs.
Pour les annonceurs, l’intérêt est évident : visibilité maximale, viralité sur les réseaux, et un support physique inédit qui sort du cadre classique des affiches ou écrans digitaux. Mais la question reste entière : est-ce une innovation durable ou un simple coup d’éclat marketing ?
Quoi qu’il en soit, l’initiative s’inscrit dans un mouvement plus large où les marques explorent de nouveaux terrains d’expression, entre robotique, IA et street marketing immersif. Si le BotBoard tient ses promesses, il pourrait bien devenir le premier média ambulant de l’ère post-digital, mêlant technologie et communication de manière spectaculaire.
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