À Noël, on parle de partage, de douceur, de générosité. Mais PETA a décidé de rappeler une réalité beaucoup moins scintillante : derrière la dinde et les traditions familiales, des millions d’animaux sont tués chaque année.
Avec sa nouvelle campagne “Happy Christmassacre”, imaginée par Grey London et réalisée par David Shane, l’organisation signe l’une de ses prises de parole les plus sombres, les plus ironiques et, très probablement, les plus mémorables de cette fin d’année.
Une table de Noël qui vire au film d’horreur
Le cœur de la campagne est un film de deux minutes qui commence comme une publicité classique de fête de fin d’année. Lumières chaleureuses, nappe impeccable, famille heureuse, musique douce. Puis la scène bascule. Les gestes quotidiens autour de la table deviennent soudain grotesques, presque gore, comme dans un film d’épouvante qui s’invite au milieu du repas.
Cette rupture volontairement choquante met en lumière ce que PETA veut dénoncer : l’écart entre la mise en scène joyeuse des repas de Noël et la violence réelle derrière l’industrie de la viande. Un contraste que le réalisateur David Shane, plusieurs fois primé aux Emmy Awards et aux Cannes Lions, manie avec une précision glaçante. Le tournage, selon lui, oscillait entre fou rire et malaise contrôlé, tant la satire est extrême.
En jouant sur le registre du “dark comedy”, le film pose une question simple : comment peut-on parler de bienveillance et de générosité tout en ignorant les conséquences de ce qu’on met dans son assiette ?

Un dispositif visuel qui détourne les symboles de Noël
La campagne ne se limite pas au film. Elle se déploie en cinéma, social media, affichage et fly posters dans tout le Royaume-Uni, avec également une diffusion importante en Allemagne et aux États-Unis.
Côté direction artistique, Grey London pousse l’idée encore plus loin : Le célèbre costume rouge et blanc du Père Noël est revisité sous forme de pelages tachés, un symbole devenu dérangeant. Et les éléments festifs traditionnels sont remplacés par des visuels bruts et confrontants, destinés à provoquer une réaction immédiate.
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Ce langage visuel est conçu pour arrêter le regard, secouer le spectateur, mais aussi montrer à quel point les symboles que l’on adore peuvent avoir un revers ignoré.
La stratégie est claire : utiliser les codes universels de Noël pour en révéler l’hypocrisie invisible, avec un ton volontairement frontal.

Une prise de parole militante qui assume le choc
Avec cette campagne, PETA et Grey London s’attaquent à un sujet sensible mais crucial : la normalisation de la violence animale dans nos traditions culinaires. Helen Rhodes, chief creative officer de l’agence, résume parfaitement le propos : “Rien ne dit Noël comme découper le cadavre d’un être sensible devant sa famille.” Le message n’est pas là pour caresser dans le sens du poil.
Ce positionnement se fait dans la continuité des campagnes percutantes de PETA, qui depuis deux ans intensifie ses actions autour des fêtes de fin d’année, période où la consommation animale atteint son pic mondial.
La vice-présidente de PETA en Europe, Mimi Bekhechi, espère que cette campagne fera réfléchir le grand public : “Noël devrait être une saison de bienveillance pour tous.”. Au-delà du choc initial, la vraie force de “Happy Christmassacre” est d’ouvrir une porte : celle d’un Noël plus conscient, plus respectueux, où l’on peut célébrer sans sacrifier des vies.
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