Il a moins de 12 ans, des lunettes fluo, un ton arrogant de startuppeur et un seul objectif : te faire gagner de quoi t’acheter ton billet OUIGO.
Dans sa dernière campagne, la marque de train à petits prix frappe fort (et drôle) avec Maxou Les Sous Sous, le nouveau gourou business des cours de récré, imaginé par ROSA PARIS et incarné par un jeune comédien aussi attachant qu’insupportable. Un coup de com’ aussi bien ficelé qu’un tuto crypto sur TikTok.
Quand OUIGO parodie l’influence business, version CM1
Le pitch est simple : chez OUIGO, les billets enfant coûtent 8 euros. Pas cher, même pour un budget de poche. Tellement accessible que même les enfants pourraient presque se les offrir eux-mêmes. De là est née une idée aussi absurde que brillante : créer un influenceur business pour les moins de 12 ans.
Maxou Les Sous Sous enchaîne les “opportunités” dignes des plus grands gourous LinkedIn, sauf qu’il propose de vendre des coquillages peints, d’ouvrir un stand de limonade ou de revendre les jouets du petit frère. Le tout dans une mise en scène qui reprend à la lettre les codes des influenceurs business : éclairage bling, gestuelle surjouée, storytelling sensationnaliste, punchlines en caps lock… et une bonne dose d’autodérision.
Une campagne à la croisée du branding, de la pop culture et de l’humour générationnel
Ce qui rend cette campagne particulièrement maligne, c’est sa capacité à détourner un format ultra-connu des ados et jeunes adultes : les vidéos d’influenceurs business façon “Comment devenir riche à 14 ans”. En les transposant dans l’univers de l’enfance, OUIGO crée un choc de tonalité qui amuse autant qu’il attire l’attention.
La réalisation, signée Marie Papillon, ajoute une touche de finesse humoristique et un sens du rythme qui colle parfaitement aux codes sociaux actuels. Le casting du jeune Maxou est aussi pour beaucoup dans le succès du film : il incarne à merveille ce mélange de naïveté enfantine et d’assurance ridicule, ce qui rend chaque réplique à la fois touchante et hilarante.
LIRE AUSSI : Eurostar mise sur de l’illustration malicieuse pour défendre le voyage en train
En parallèle, la campagne ne s’arrête pas au digital. Elle est pensée comme un vrai lancement de “marque”, avec Maxou qui s’invite ensuite en presse, sur la Une du Parisien, comme s’il était un nouveau phénomène entrepreneurial à suivre de près. C’est ce prolongement qui donne à l’opération sa dimension pop et sa viralité.
Un storytelling qui fait mouche, sans jamais perdre de vue la promesse
Derrière les blagues et les effets visuels, la promesse d’OUIGO reste simple et efficace : voyager avec ses enfants à petit prix, toute l’année, partout en France. La campagne ne se perd jamais dans son humour : elle le met au service d’un message clair. Et c’est précisément ce qui en fait une réussite.
Plutôt que de s’adresser frontalement aux parents, OUIGO choisit le contre-pied créatif, en s’adressant aux enfants… mais en parlant aux adultes. Un positionnement malin, qui permet à la marque de renforcer son image cool, accessible et ancrée dans la culture digitale.
Conclusion
Avec Maxou Les Sous Sous, OUIGO prouve qu’une campagne ultra ciblée peut aussi toucher très large. En s’appropriant les codes d’un format bien identifié et en le tournant en dérision avec finesse, la marque crée un personnage culte en puissance, tout en rappelant sa promesse centrale : faire voyager les familles pour presque rien. Et ça, c’est une vraie masterclass en communication.
LIRE AUSSI : En Inde, chaque billet de train devient un ticket de loterie pour lutter contre la fraude
