OpenAI ne veut plus seulement répondre à vos questions : il veut réinventer votre manière d’utiliser Internet.
Avec ChatGPT Atlas, son tout nouveau navigateur web, la société de Sam Altman s’attaque à un marché dominé depuis plus d’une décennie par Google Chrome. Mais cette fois, le moteur de recherche n’est plus au centre : c’est l’intelligence artificielle qui prend les commandes.
Un navigateur pensé pour vous comprendre (vraiment)
Atlas n’est pas un simple navigateur avec un chatbot intégré. Il s’agit d’un outil repensé autour de ChatGPT, capable de comprendre ce que vous faites en ligne et de vous aider directement, sans copier-coller ni changement d’onglet. Concrètement, ChatGPT vous suit dans votre navigation, analyse le contexte de la page, répond à vos questions et peut même agir pour vous : rechercher des infos, remplir un formulaire, ou planifier un rendez-vous sans quitter votre onglet.
Autre nouveauté : la mémoire intégrée. Atlas peut se souvenir de vos interactions précédentes, des sites que vous avez consultés ou des tâches en cours, afin d’adapter ses réponses. Vous pouvez par exemple lui demander : “retrouve les offres d’emploi que j’ai vues la semaine dernière et prépare-moi un comparatif”. Le tout reste sous contrôle de l’utilisateur : les mémoires peuvent être effacées, archivées ou désactivées à tout moment, et rien n’est utilisé pour entraîner les modèles sans votre consentement.
L’idée est simple mais puissante : transformer ChatGPT en assistant web complet, capable d’apprendre de vous au fil du temps. Une sorte de mélange entre navigateur, moteur de recherche, secrétaire personnelle et copilote intelligent.
Atlas, un navigateur multitâche et (presque) autonome
L’une des grandes forces d’Atlas, c’est son mode agent, une fonctionnalité qui permet à ChatGPT d’agir directement sur votre navigateur. Vous pouvez lui demander de faire des recherches, d’analyser des documents ou même d’exécuter des tâches concrètes : réserver un restaurant, remplir un panier sur Instacart, compiler un rapport à partir de plusieurs sites…
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L’agent est déjà disponible pour les utilisateurs Plus, Pro et Business, et fonctionne en mode préversion sur macOS avant une arrivée sur Windows, iOS et Android. Pour éviter tout dérapage, OpenAI a prévu une série de safeguards : l’IA ne peut pas exécuter de code, télécharger des fichiers ni interagir avec vos applications locales. Et sur les sites sensibles (banques, données personnelles…), elle se met automatiquement en pause pour éviter toute action non désirée.
OpenAI insiste sur la sécurité et la transparence : l’utilisateur garde la main à tout moment, peut suivre les actions de l’IA en direct et limiter son accès à certaines pages grâce à un simple bouton dans la barre d’adresse.
OpenAI s’attaque frontalement à Google
Avec Atlas, OpenAI ne se contente pas d’innover techniquement : elle entre dans la cour des géants. En fusionnant navigation et intelligence artificielle, la société redéfinit l’expérience web et remet en cause le modèle même des navigateurs classiques.
Google, de son côté, tente d’intégrer Gemini dans Chrome, mais OpenAI part avec une longueur d’avance : ChatGPT compte déjà plus de 800 millions d’utilisateurs actifs par semaine, et l’écosystème autour du chatbot (apps, plugins, API) lui donne un avantage stratégique. Atlas devient ainsi une porte d’entrée vers un web “assisté”, où chaque clic peut être optimisé, contextualisé et automatisé.
Reste une question : jusqu’où ira cette intégration ? OpenAI prévoit déjà d’ajouter le support multi-profils, des outils pour développeurs et de nouvelles intégrations avec les applications ChatGPT. Si la promesse tient, Atlas pourrait bien devenir le premier navigateur qui pense vraiment avec vous, et non simplement pour vous.
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