Le New York Times continue de bousculer les codes de la communication média.
Avec sa nouvelle campagne “It’s Your World to Understand”, le quotidien new-yorkais ne se contente plus de se présenter comme une source d’information fiable : il veut devenir un compagnon du quotidien, capable de donner du sens aussi bien aux grands enjeux mondiaux qu’aux petits moments de la vie.
Derrière ce dispositif, on retrouve l’agence Isle of Any, fondée par Toby Treyer-Evans et Laurie Howell (anciens de Droga5), qui signent ici leur premier projet avec le journal sous cette nouvelle entité. Résultat : une campagne qui mélange énergie, rythme et immersion pour inciter les lecteurs à ralentir, réfléchir et interagir avec le monde qui les entoure.
Un film qui suspend le temps pour réengager les lecteurs
Au cœur de la campagne, un film réalisé par Camille Summers-Valli (MJZ) invite à “stopper le spectateur dans sa minute”. La mise en scène joue sur les contrastes d’échelle, la dynamique visuelle et un montage rythmé pour créer une expérience à la frontière entre journalisme et vie quotidienne.
L’idée est simple mais puissante : il n’est pas nécessaire d’absorber toute l’actualité en une fois (personne ne dévore un éléphant d’un coup). Au contraire, un seul article, une seule minute d’attention, peut suffire à amorcer un nouveau regard sur le monde. Ce pas de côté créatif rappelle les campagnes précédentes du Times comme “The Truth Is Worth It”, mais dans une version plus optimiste et colorée, pensée pour refléter la diversité des usages d’aujourd’hui.
Une vision élargie du New York Times, bien au-delà de l’actualité
Ce qui ressort particulièrement de “It’s Your World to Understand”, c’est la volonté de montrer la richesse de l’écosystème Times. On n’y parle pas seulement d’articles d’actualité, mais aussi de Cooking, Games, The Athletic ou encore Wirecutter. La marque assume sa transformation : elle est désormais une destination multi-expériences, qui accompagne ses lecteurs aussi bien lorsqu’ils préparent le dîner, choisissent un nouvel appareil électroménager ou suivent leur équipe favorite.
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Cette approche traduit une évolution stratégique amorcée depuis plusieurs années : faire du Times “plus qu’un journal, une plateforme de vie quotidienne”. En intégrant ses différents services dans un même récit publicitaire, le média crée un tableau complet de ce que signifie être abonné en 2025.
Quand le journalisme devient une expérience active et engageante
L’un des constats à la base de la campagne est frappant : consommer les médias est devenu facile, mais souvent passif. On “scrolle”, on lit en diagonale, on sature d’infos. Or, les lecteurs les plus engagés du Times ont exprimé leur besoin d’interagir de manière plus significative avec les contenus.
C’est précisément ce que veut refléter cette campagne : redonner un sentiment d’agency aux lecteurs, en les plaçant au centre de leur consommation d’information. En filigrane, le Times rappelle qu’un abonnement ne se résume pas à l’accès aux articles, mais à un ensemble d’expériences qui nourrissent la compréhension et le quotidien.
Le plan média, qui s’étend de août à octobre 2025, couvre le streaming, les vidéos en ligne, les réseaux sociaux, le digital et l’audio. Autant de canaux pensés pour croiser la vie des lecteurs là où ils se trouvent déjà, et les amener à intégrer le Times dans leurs routines.
Conclusion
Avec cette nouvelle plateforme, le New York Times veut s’affirmer comme une marque culturelle autant qu’informative, et prouve qu’en 2025, le journalisme se vend aussi comme une expérience de marque complète. L’enjeu n’est plus seulement de convaincre qu’“un fait vaut la peine d’être connu”, mais de montrer qu’une minute passée avec le Times peut enrichir la vie entière.
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