C’est la même rengaine chaque année à la fin du mois de novembre. Vos boîtes mail saturent, les réseaux sociaux clignotent de partout et les pourcentages de réduction s’affichent en rouge vif sur toutes les vitrines.
Le Black Friday est devenu une immense cacophonie où chaque marque hurle plus fort que sa voisine pour vous vendre un grille-pain ou un abonnement à -30%. Dans ce brouhaha commercial, il est difficile de se démarquer, surtout quand votre positionnement de base est déjà d’être le moins cher toute l’année. C’est le casse-tête auquel a répondu Heetch avec une audace qui force le sourire.
Le problème du leader low-cost
En temps normal, faire une promotion est simple : on prend son prix de base, on le barre, et on écrit un prix plus bas. Mais pour Heetch, l’équation est plus complexe. Fondé en 2013 et devenu le VTC français numéro 1, l’application a bâti son succès sur une promesse tarifaire agressive. Ils sont en moyenne 22% moins chers que leur principal concurrent (suivez mon regard).
Dès lors, comment faire un coup d’éclat pour le Black Friday quand vos prix sont déjà au plancher ? Baisser encore les tarifs reviendrait à mettre en péril l’équilibre économique des chauffeurs ou de la plateforme. C’est là que l’agence Customer Service intervient avec une réflexion latérale brillante.
Si on ne peut pas demander moins d’argent au client, il ne reste qu’une solution absurde mais géniale : lui en donner. C’est le monde à l’envers, mais c’est précisément ce qui rend l’idée percutante dans un marché aussi codifié que celui du transport.
Une « course inversée » pour 250 chanceux
L’opération prend vie ce vendredi 28 novembre. Le mécanisme est d’une simplicité enfantine, mais l’impact psychologique est fort. Plutôt que de chercher des codes promo obscurs sur internet, les utilisateurs n’ont qu’à commander une course normalement.
Pour marquer le coup, Heetch a décidé de rémunérer une partie de ses passagers. Concrètement, 250 participants répartis partout en France auront la surprise de recevoir une notification directement dans l’application. Celle-ci ne leur annoncera pas une réduction, mais bien un virement : ils sont payés pour rouler. La marque verse 20 euros à ces utilisateurs chanceux.
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C’est une somme symbolique pour la marque, mais significative pour l’usager. Au lieu de dépenser pour se déplacer, le trajet devient une source de revenu. En transformant le client payeur en prestataire rémunéré le temps d’une course, Heetch réussit à créer une conversation autour de sa marque sans entrer dans la surenchère des rabais que personne ne regarde plus vraiment.
Une visibilité qui mélange tradition et modernité
Pour amplifier cette activation, la stratégie média est aussi intéressante que le concept lui-même. On pourrait s’attendre à du 100% digital pour une app de VTC. Pourtant, la campagne s’offre une visibilité dans la presse traditionnelle, avec une parution dans Le Parisien. C’est un choix malin qui permet d’asseoir la crédibilité de la marque auprès d’un public large, tout en jouant sur le contraste entre un support classique et une offre totalement décalée.
Évidemment, le dispositif est complété par un film social, terrain de jeu naturel de la marque et de sa cible. Avec cette opération, Heetch et Customer Service ne se contentent pas de faire du bruit pour le Black Friday. Ils réaffirment le positionnement de la marque : celui d’un acteur proche des gens, conscient du pouvoir d’achat, et capable d’autodérision. Quand on ne peut pas être moins cher que le moins cher, il faut être plus malin. Et sur ce coup-là, le compteur tourne clairement en leur faveur.
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