C’est un scénario que l’on connaît tous par cœur. Les courses de Noël sont faites, le frigo déborde de mets d’exception, et l’attente jusqu’au soir du réveillon ressemble à une torture médiévale.
À chaque ouverture de porte, ce saumon mariné vous fait de l’œil, ce coin de foie gras semble vous appeler par votre prénom. Résister relève de l’héroïsme, et soyons honnêtes, on finit souvent par céder à la tentation en coupant « juste un petit bout que personne ne verra ». Sauf que ce petit bout se voit toujours. Pour déculpabiliser tous les gourmands de France, Grand Frais et son agence Rosa Paris ont imaginé la solution ultime pour dissimuler ces petits délits avant l’arrivée des invités.
Le crime parfait du gourmand impatient
L’insight de cette campagne baptisée La Part de Gourmandise est d’une justesse redoutable. Plutôt que de jouer les moralisateurs en nous disant de patienter, l’enseigne préfère se rendre complice de nos faiblesses. Après tout, si leurs produits sont irrésistibles, c’est un peu de leur faute, non ? C’est sur ce constat amusé que la marque a décidé de transformer le « craquage » en un moment assumé.
L’idée créative ne s’arrête pas à un simple constat, elle apporte une réponse physique et loufoque au problème. Vous avez entamé le dessert ? Pas de panique. L’agence a conçu une gamme d’accessoires de table spécifiquement étudiés pour combler les trous laissés par votre coup de fourchette prématuré. C’est absurde, c’est drôle, et ça raconte parfaitement la qualité des produits : ils sont si bons qu’il est physiquement impossible d’attendre le jour J pour les goûter.
Des cache-misères pour sauver les apparences
Concrètement, la mécanique repose sur des objets baptisés « caches ». Vous avez un Cache Panneton, un Cache Foie-gras, ou encore un indispensable Cache Bûche. Ces éléments de décoration viennent se planter ou se poser pile à l’endroit où le forfait a été commis, masquant la zone sinistrée avec une élégance festive un peu kitsch mais salvatrice.
Le film de campagne, réalisé par Thomas Leisten Schneider (production Boner&Boner), met en scène ces moments de solitude où l’on pense avoir ruiné la présentation du repas, avant que la solution miracle n’apparaisse.
LIRE AUSSI : Intermarché transforme le grand méchant loup en végétarien pour Noël
La réalisation capture bien cette frénésie gourmande, ce mélange de plaisir immédiat et de « oups » qui suit la déglutition. C’est visuel, rapide et cela positionne Grand Frais non plus comme un simple distributeur, mais comme un partenaire qui comprend vraiment la psychologie de ses clients (et de leurs estomacs).
Une stratégie qui régale aussi les réseaux sociaux
Au-delà du film, le dispositif est pensé pour engager la conversation. Car qui n’a jamais volé un morceau de fromage avant de servir le plateau ? Pour amplifier cette opération, la marque a lancé un jeu concours sur ses plateformes sociales, permettant à sa communauté de gagner ces fameux caches. C’est un excellent moyen de transformer un concept publicitaire en objet de désir (et de rigolade) réel.
L’agence d’influence Histoire 2 a également été mise à contribution pour propager la bonne nouvelle. Plus de 70 créateurs de contenus ont reçu une box gourmande accompagnée des fameux caches. On imagine déjà les stories d’unboxing et les mises en scène de faux grignotages qui vont fleurir sur les feeds. En mixant humour, utilité (toute relative) et gourmandise, Grand Frais réussit son entrée dans la période cruciale des fêtes. La marque nous dit qu’on a le droit d’être faible, tant que c’est bien caché. Et franchement, c’est le meilleur cadeau qu’ils pouvaient nous faire.
LIRE AUSSI : « Orange est là » : la campagne déjantée qui transforme vos galères de Noël
