Quand un chef triplement étoilé s’invite dans une chaîne de fast-food, ça mérite plus qu’un simple post LinkedIn.
Et quand ce chef, c’est Paul Pairet, figure incontournable de la gastronomie moderne et juré emblématique de Top Chef, ça devient carrément un événement. Pour le prouver, Burger King a décidé de jouer sur tous les tableaux : une campagne décalée signée Buzzman, des recettes exclusives, et même un couple de touristes égarés dans les rues de Shanghai. Un vrai mélange de storytelling absurde et de stratégie culinaire bien rodée.
Une collab royale entre fast-food et haute gastronomie
Après Michel Sarran et Dabiz Muñoz, c’est au tour de Paul Pairet de passer derrière le comptoir Burger King, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne s’est pas contenté d’un simple burger. Il a conçu tout un menu, du salé au sucré, en passant par le toasté au poivre qui pique juste ce qu’il faut. Parmi les nouveautés : un Shawarma Bœuf & Falafel, un Chicken Katsu Sando croustillant à souhait, et même une glace signature, pour faire bonne mesure.
En signant une carte complète pour une enseigne de fast-food, Paul Pairet brouille les frontières entre la street food et la haute gastronomie. Et ça fonctionne. Cette démarche s’inscrit dans une tendance de fond : les chefs étoilés cherchent de nouveaux terrains d’expression, plus accessibles, plus pop, sans pour autant renier leur exigence. C’est aussi une belle manière pour Burger King de continuer à jouer la carte du prestige… tout en restant drôle et grand public.
Une campagne absurde qui fait mouche
Pour faire passer l’info, Burger King et Buzzman ont dégainé une campagne pleine d’autodérision. L’histoire ? Un couple de Limoges qui, persuadé que les burgers de Paul Pairet ne sont disponibles qu’à Shanghai, décide de traverser la planète pour les goûter. Résultat : 36 heures de vol, escale à Beauvais, galère dans les rues chinoises… et une découverte amère au moment de s’installer à table. Les burgers sont en fait… chez Burger King, en France.
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Ce petit film malicieux s’appuie sur le ressort de la frustration joyeuse, une mécanique bien connue de Buzzman, déjà utilisée dans des campagnes passées. Le tout est servi avec un ton léger, absurde, et pourtant extrêmement efficace pour créer de la viralité et de la préférence de marque.
Une stratégie bien plus fine qu’elle n’y paraît
Derrière l’humour, la stratégie est brillante. En faisant appel à un chef étoilé pour élaborer des recettes originales, Burger King renforce son positionnement de fast-food premium, tout en gardant son ADN populaire. Le storytelling autour des touristes égarés ajoute une couche d’humanité et d’humour, qui permet à la marque de se démarquer dans un marché ultra saturé.
La campagne, déployée depuis le 3 juin en TV, VOL, OOH et social media, coche toutes les cases : de l’entertainment, du produit, une exécution léchée, et surtout une vraie proposition de valeur. Pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour vivre une expérience culinaire qui sort de l’ordinaire : il suffit d’aller au Burger King du coin.
Conclusion
Cette campagne prouve une chose : l’humour et la créativité ne sont jamais incompatibles avec la qualité. En misant sur Paul Pairet et une narration décalée, Burger King réussit une opération à la fois gourmande, drôle et terriblement bien ficelée. Une nouvelle preuve que le fast-food peut aussi être un terrain de jeu pour les grandes idées.
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