Dans un contexte où les marques de luxe cherchent sans cesse à se reconnecter aux jeunes générations, Burberry signe une campagne visuelle et sonore qui sort franchement du lot.
En collaboration avec l’artiste Drew Tetz et le mythique label XL Recordings, la maison britannique a dévoilé deux vinyles animés aux motifs hypnotiques, mêlant identité visuelle, patrimoine culturel et hommage à la scène musicale britannique. Un projet à la croisée de l’art, de la mode et du son, qui confirme le virage culturel engagé par Burberry en 2025.
Des objets vinyles qui tournent comme des œuvres vivantes
Le premier disque reprend le motif emblématique à carreaux de Burberry, dans une version beige, orange et noire qui prend littéralement vie une fois le vinyle lancé sur la platine. L’effet d’illusion d’optique créé par l’artiste Drew Tetz transforme le simple motif en animation visuelle magnétique, subtile et élégante. Le second vinyle, lui, revisite le célèbre Chevalier Équestre, logo de la marque, dans une version stylisée en blanc et bleu qui évoque les prémices du cinéma d’animation, et notamment les expériences photographiques de Muybridge en 1878.
Derrière l’esthétique, c’est toute une stratégie d’activation culturelle qui se met en place. Burberry ne propose pas ici un simple objet collector. Elle conçoit une pièce hybride entre accessoire de mode, objet artistique et support musical, capable de créer de l’engagement réel et sensoriel chez son audience. Dans un monde saturé de contenu numérique, l’objet tangible, activable, presque rituel, redevient un terrain de jeu puissant pour les marques.
Une bande-son culte pour une identité pop et générationnelle
Côté musique, Burberry ne choisit pas au hasard. Les deux vinyles contiennent “Sweet Harmony” de Liquid, un classique incontournable de la musique électronique britannique des années 90. Ce morceau culte, connu pour son ambiance euphorisante, accompagne également la campagne « Festival », dévoilée plus tôt dans l’année avec Liam Gallagher, Goldie, Alexa Chung et Cara Delevingne. Un casting pop culture assumé, qui positionne Burberry comme une marque ancrée dans les mouvements musicaux et sociaux qui façonnent l’identité britannique.
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Dans la lignée de Glastonbury, du retour d’Oasis et des grandes retrouvailles culturelles de l’année, la marque s’inscrit dans un récit collectif, nostalgique mais tourné vers l’avenir, où la musique et la mode se répondent avec justesse. La collaboration avec XL Recordings, label historique de la scène alternative, vient renforcer cette légitimité.
Burberry ou l’art de réconcilier patrimoine et culture visuelle contemporaine
Avec cette initiative, Burberry confirme sa capacité à dépasser le statut de maison de luxe pour se positionner comme acteur culturel. La marque multiplie depuis plusieurs saisons les collaborations artistiques, les prises de parole autour du design, et les références à la scène britannique dans ce qu’elle a de plus créatif. En 2025, dans un paysage où le storytelling des marques se joue de plus en plus sur le terrain de l’expérience sensorielle et culturelle, Burberry signe ici une campagne à la fois sophistiquée, généreuse et pertinente.
Reste à savoir si ces disques seront un jour proposés à la vente. Pour l’instant, le mystère reste entier, mais l’objet a déjà conquis collectionneurs et fans de la marque. Une preuve de plus qu’en matière de branding culturel, le pouvoir de l’objet physique, bien pensé, reste inégalé.
Conclusion
En fusionnant design graphique, vinyle et musique culte, Burberry réussit une activation aussi belle qu’intelligente, qui illustre à merveille la tendance actuelle du luxe culturel. Dans un monde en quête de sensations et de sens, la marque britannique continue de tracer sa route, entre tradition visuelle et réinvention pop.
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Les 2 vidéos complètes :